Les quotidiens parvenus mardi à Dakar traitent de divers sujets d’actualité, dont la présidentielle 2019, thématique quasiment incontournable à mesure que l’on s’approche de cette échéance électorale prévue en février prochain. Le journal Le Quotidien annonce ainsi que l’ancien ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio, aux Etats-Unis depuis près d’un an pour des démêlés avec la justice de ce pays, "renonce à sa candidature" pour soutenir celle du président sortant, Macky Sall.
"Le soutien de Cheikh Tidiane Gadio à Macky Sall pour la présidentielle de 2019 ne demandait qu’à être officialisé", ce qui a été fait le 20 octobre dernier par le bureau politique du Mouvement panafricain Luy Jot Jotna, parti de M. Gadio, renseigne Le Quotidien. Le journal souligne que l’ancien ministre des Affaires étrangères sous Wade, "aurait bénéficié du soutien du président Sall dans l’affaire de corruption qui le vise aux Etats-Unis.
Ce qui justifie cette alliance" avec le président sortant. Le parti Rewmi semble pour sa part très loin de renoncer à sa ligne d’opposition si l’on en croit son coordonnateur, Abdourahmane Diouf, selon lequel le Sénégal "est en danger" sous Macky Sall. "On est arrivé au Sénégal à un stade où le pouvoir n’a besoin de personne pour mesurer la profondeur de son échec", dit-il dans une interview parue dans le quotidien L’Observateur, avant d’enfoncer le clou :
"L’argent emprunté n’est pas investi dans des projets durables qui créent les richesses aptes à son remboursement". Un exemple parmi d’autres, la Délégation générale à l’entreprenariat rapide(DER) qui a bénéficié d’une "fabuleuse enveloppe de 30 milliards de francs CFA". La DER, désormais, "accélère la cadence des prêts aux jeunes et aux femmes.
Un rythme qui affole les compteurs et suscite des interrogations de banquiers sur le sérieux dans l’étude des dossiers, notamment les possibilités de remboursement des bénéficiaires", selon Walfquotidien. Pire encore quand ça vient de l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, premier chef du gouvernement du président Macky Sall, aujourd’hui un des opposants les plus déterminés au régime en place.
Walfquotidien rapporte en effet que M. Mbaye "accuse l’Etat de traficoter les chiffres". Sans compter que le président Sall est "à l’épreuve de l’OFNAC", l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption, en raison du suivi "parcellaire de l’obligation de patrimoine", relève Sud Quotidien, estimant que "la +tendresse+ du chef de l’Etat refroidit les ardeurs de l’OFNAC".
"La charge de traquer les collaborateurs du chef de l’Etat qui se rendraient coupables de malversations semble buter sur la tendresse du chef de l’Etat qui avait pourtant clairement dit qu’il ne protègerait personne", écrit Sud Quotidien. Déjà que Libération se fait l’écho d’une enquête de l’OFNAC sur le tonnage des navires de pêche sénégalais, le journal parlant de "pillage" et de "jeu trouble du ministère de la Pêche".
L’OFNAC, dans son dernier rapport, "a confirmé les soupçons de Greenpeace sur l’existence d’une fraude sur le tonnage brut de certains navires de pêche industrielle" mais "(...) trois ans après ces révélations, l’administration traîne encore les pieds", rapporte Libération. Tribune revient sur le débat sur le "bradage" des ressources naturelles, en s’interrogeant : "A qui profite le crime ?".
"Il est à craindre que les nouvelles richesses.. (fer, gaz, pétrole) passent aussi à la trappe, au nez et à la barbe des Sénégalais", souligne le journal. L’As lui traite de l’éducation et des enseignants "dans l’illégalité", en référence au personnel public dispensant parallèlement des cours dans le privé. "Un enseignant recruté par l’Etat ne peut pas enseigner ailleurs", précise l’ancien ministre de l’Education Kalidou Diallo, interrogé par le journal. "La guerre de l’eau" ferait rage, relativement au renouvellement du contrat d’affermage portant sur ce secteur, note le quotidien Enquête.
En attendant que soit connu le vainqueur de l’appel d’offres lancé pour la gestion du service de l’eau au Sénégal, ajoute-t-il, "c’est l’escalade entre la SDE et le ministère de l’Hydraulique". Vox populi revient sur la visite d’une délégation de femmes de l’Alliance pour la République (APR, au pouvoir) à Touba.
"Serigne Bass rabroue les femmes de l’AFR", affiche ainsi le journal. "A l’origine du courroux du porte-parole du khalife, des applaudissements à la résidence Khadimou Rassoul", poursuit le journal. Enquête, de même, rapporte que "Cheikh Bass sermonne les femmes apéristes" qui accompagnaient Ndèye Saly Diop Dieng, ministre de la Femme de la Famille et du Genre. BK
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